Un début d’année assez difficile. La crise sanitaire malmène toujours le secteur du textile et habillement. Les mesures sanitaires ont été renforcées dans les pays importateurs comme l’Afrique du Sud, les Etats-Unis et l’Europe. Dépendantes de l’évolution de la pandémie au niveau mondial, les entreprises franches vivent désormais au jour le jour et non plus en fonction des campagnes comme auparavant. « Notre secteur ne s’est pas totalement redressé, malgré le retour à la normale des activités dans le pays. Nos clients viennent tous des pays durement frappés par la pandémie. On vit maintenant au jour le jour. Les contrats ne se font plus maintenant par campagne d’été ou d’hiver mais au coup par coup. Vu les restrictions de déplacement et la fermeture du ciel, les échantillons sont envoyés par fret. On attend par la suite le retour des clients. Dorénavant, la production dépend du volume des commandes. Le travail varie aussi de la même façon. Quand on ne reçoit pas de commande, les employés sont envoyés au chômage technique» raconte Hery Lanto Rakotoarisoa, président du GEFP.
Aucune visibilité
Les perspectives demeurent floues pour le secteur. Questionné sur le sujet, le président du GEFP n’était pas en mesure de déterminer les prévisions au titre de l’année 2021. « Nous manquons encore de visibilité tant pour la réouverture des frontières que l’évolution de la situation mondiale. Une grande incertitude règne », poursuit-il. Pour ce secteur qui représente 29% du Produit intérieur brut, les recettes de l’exportation et le sort des milliers d’employés sont frappés lorsque l’activité des entreprises franches est mise à mal. Le Gouvernement a tout de même considéré l’hypothèse de la reprise du secteur cette année dans la loi de Finances 2021. Par ailleurs, les opérateurs soufflent un peu concernant les obligations fiscales.
Solange Heriniaina